Sinistre constatation. Seulement 8 000 ouvrages sont édités en moyenne en France sur 40 000 manuscrits achevés. Ce qui semble peu en vérité. Pourtant les librairies croulent sous la quantité de livres proposés. Quelques-uns parviennent à faire une petite carrière, se vendent tant bien que mal, et permettent à l'éditeur de récupérer les sommes investies.

Que deviendront les 32 000 manuscrits refusés ? Car certains sont de très bonne facture mais ne connaitront jamais de carrière éditoriale. Ils gisent au fond des tiroirs comme des trésors superbement protégés par des auteurs qui prétendent détenir des chefs-d’œuvre.

Pourquoi ne par en faire profiter le lectorat d'Internet qui certes ne payera pas l'ouvrage mais pourra exprimer son opinion ou sa critique concernant l'écrit offert ? Et qui sait ! Un bon lecteur d'une collection parisienne intéressé par la qualité de l'ouvrage ou par la stylistique de l'écrivain tentera peut-être de repêcher le manuscrit stupidement oublié.